日本舞踊 NihonBuyô (2)
Une élève de 19 ans déjà danseuse accomplie nous danse Kyôganoko Musume Dôjôji 京鹿子娘道成寺, tirée de la pièce de kabuki du même nom qui est dérivée de la pièce de nô Dôjôji 道成寺, elle-même inspirée d'une légende dont la plus ancienne version connue date du XIè siècle. Une jeune fille s'éprend d'un moine, mais il se dérobe et s'enfuit. Mue par une passion extrême, elle se transforme en serpent, le poursuit et le trouve caché dans la grande cloche du temple Dôjôji 道成寺. Elle se love autour de la cloche, qui fond au contact de sa passion et incinère le pauvre moine. La pièce de nô commence à l'inauguration de la cloche qui remplacera la précédente. Une jeune fille demande à y assister, les moines acceptent à condition qu'elle danse. Or c'est la protagoniste. Sa danse, qui est l'intérêt principal des pièces (nô et kabuki), exprime son ressentiment, le souvenir, la passion, et tout l'éventail des sentiments féminins. Mais dans la danse de kabuki la légende n'apparaît que par des allusions qui donnent un piment culturel à une danse qui fut surtout un divertissement raffiné de quartiers de plaisirs. La danse dure 35 mn et commence avec de la musique et une gestuelle de nô puis glisse au nagauta (voix et shamisen) et à une gestuelle plus coutumière du kabuki. Elle commence et se termine par la danseuse fixant la cloche du regard.
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